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Devenir secouriste
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26 juin 2006

Course de côte

Samedi 24 Juin 2006, jour d'essais pour une course de côte comptant pour le championnat de France de la montagne.

11h, j'arrive au lieu de rendez-vous fixé par mon "chef". Je me tiens devant la salle polyvalente du village accueillant la course. Ca sent l'oeuf pourri. La station d'épuration de la salle a été judicieusement placée à côté de l'entrée, contre les cuisines. Je ne vois aucune tête connue. Je dois être en avance. A l'heure en fait, en avance de fait.

11h20, le chef arrive, accompagné d'un pitchoun qui doit avoir dans les 18 ans à tout casser, et d'un autre homme, la trentaine. Encore des pompiers. Dans cette association de secouristes, l'équation est finalement assez simple: homme=pompier+secouriste, femme=secouriste.
Nous nous mettons à table immédiatement, le repas est offert par l'organisation.

12h, nous partons nous mettre en place sur les différents postes en suivant le parcours de la course. Je me rends compte que chaque poste de secours est sous la responsabilité d'un seul secouriste. C'est mon deuxième vrai poste, je n'ai jamais eu à sauver qui que ce soit. Petite tachycardie.
J'emmène le pitchoun dans ma voiture jusqu'à son poste. Il a bel et bien 18 ans et s'étonne que je ne sois "que" secouriste. Un de plus.

12h15, je me mets en place à mon poste avec le matériel. Une trousse-de-secours-sac-à-dos, une couverture, un talkie-walkie, deux bouteilles de boisson, et...une chaise pliante. Prévoyant, le chef!
Je fais le tour de la trousse de secours, histoire de ne pas chercher partout ce dont j'ai besoin en cas de pépin. Je dévisse l'antenne de mon talkie pour en installer une de plus longue portée. Tu m'étonnes. Dépliée, elle est aussi grande que moi.

13h, test radio "poste 5, reçu fort et clair".

13h10, la première voiture dépasse mon poste. C'est la première d'une longue série. Mon poste est le dernier de la course. Situé 200 mètres environ après la ligne d'arrivée, il ne comporte a priori pas trop de danger de sortie de route. Les commissaires de course qui ont pour mission de les faire ralentir peuvent éventuellement se faire percuter.
Je fais connaissance avec les commisaires de course, les deux gendarmes et deux femmes qui relèvent les temps des coureurs.

13h30, je pars reconnaître les environs du poste, en contrebas, là où le public se tient pour regarder l'épreuve. S'agissant des essais seulement, je ne rencontre qu'un homme et ses deux fils. Il fait plus de 30 degrés à l'ombre, je suis chargée de ma trousse de secours, la pente pour remonter à mon poste est drôlement raide.

13h45, la reconnaissance est terminée et je suis en nage. Je décide de faire des rondes à peu près toutes les heures pour signaler ma présence aux personnes qui seraient arrivées entre temps.

18h, fin des essais. RAS. Pas de public dans mon secteur. Les commissaires sont entiers. Ouf. Ceci dit, j'étais sur le qui-vive durant toute l'après-midi, prête à intervenir sans hésiter.
Le pitchoun aura eu droit lui à une super sortie de route avec pilote sonné, médicalisation sur place par le SAMU. L'autre pompier, quand à lui a soigné deux coupures. Les autres secouristes qui avaient pris les postes restants n'ont pas eu d'incident à déplorer non plus.

BILAN: une connaissance approfondie de la formule 3, une blague graveleuse d'un coureur sur fond de jeu de mot douteux sur le sudoku, quelques phrases échangées avec les gendarmes et ne contenant ni les mots "permis de conduire", ni "infraction", et une meilleure confiance en moi...ne vous en faites pas, je suis là les gars...

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